La peinture comme les autres arts a laissée peut de place aux artistes féminins avant la seconde moitié du XXème siècle. Et pourtant comment ne pas être touché par le formidable talent d’Elisabeth Vigée Le Brun, peintre de la noblesse européenne à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle.
Quels formidables portraits à la fois tous ressemblants et tous différents ! Le grand Palais lui consacre un vaste espace où s’accumulent des effigies de femmes toutes plus belles les unes que les autres, souvent à l’échelle 1:1. Certaines semblent nous regarder la bouche entrouverte comme si elles voulaient nous appeler à les rejoindre dans leur univers.
Peintre officielle de la reine Marie-Antoinette, elle n’avait rien de bon à attendre de la Révolution et quitta la France dès Août 1789. Tant mieux pour nous puisqu’elle parcourut l’Europe durant 12 ans et multiplia les portraits des grandes familles italiennes, autrichiennes, russes, allemandes et anglaises.
Elle dira de la fin de l’Ancien Régime : « Les femmes régnaient alors, la Révolution les a détrônées. »