malgré le secret observé par les commandants, les britanniques sont informés de l’existence de ce cours. le 4 octobre, deux officiers anglais font une visite surprise dans le camp, entament une fouille rapide et découvrent de l’armement illégal. Ils ne confisquent rien et se contentent de prendre des notes dans leurs carnets, puis ils disparaissent. Il devient évident que les autorités s’apprêtent d’ici quelques heures à prendre des mesures beaucoup plus dures. Le haut commandement de la Haganah décide de déplacer la formation vers un autre site. Ygal Allon garde avec lui les « Notrim » qui ont participé au cours mais qui possèdent un armement légal, tandis qu’un groupe de 47 hommes, dont Dayan, commandé par Moshé Camel, quittent la base. Dayan, qui connait parfaitement les chemins de la région joue le rôle de guide. Le dépit du groupe est retardé et l’itinéraire choisi est compliqué. La nuit tombe alors qu’ils se trouvent encore au coeur d’une zone de villages arabes. Tout d’un coup surgissent des voitures des gardes frontières. Officiellement les gardes frontières étaient placés sous l’autorité du gouvernement transjordanien mais au service des autorités britanniques, afin de surveiller et de patrouiller le long de la frontière. La majorité de ses membres sont des soldats et des officiers arabes. Le groupe de la Haganah se réfugie dans une crevasse mais c’est un fellah du coin qui attire l’attention des gardes frontières sur eux. Le commandant de la patrouille appelle à l’aide, le groupe est arrêté et tous sont envoyés pour interrogatoire à la prison de Saint-Jean-d’Acre.