Abdallah de Transjordanie

Abdallah 1er

La première rencontre avec le roi Abdallah a lieu le 16 janvier 1949. Moshé Dayan et Eliyahou Sasson, expert des affaires arabes du ministère des affaires étrangères, représentent Israël. Cela fait déjà plus d’une semaine que les combats ont cessé dans le sud et les négociations en vue d’un armistice entre Israël et l’Egypte vont bientôt s’ouvrir à l’hôtel des roses sur l’ile grecque de Rhodes. Au cours des discussions avec le roi l’ordre du jour inclut les questions touchant Jérusalem, mais aussi la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie).

A la fin de la guerre, le corps expéditionnaire irakien décide de repartir en Irak. Israël refuse d’autoriser l’armée jordanienne à occuper les positions irakiennes dans le nord de la Cisjordanie, avant qu’un certain nombre de conditions ne soient remplies, et en premier lieu une modification du tracé de la frontière sur les pentes occidentales des monts de Samarie. Ce qui signifiait l’annexion de territoires incluant des bourgades arabes au centre du pays et dans le Wadi Ara (la rivière Iron), là ou passait la voie maritime reliant la plaine cotière et la Galilée, en passant par la forteresse de Méggido, lieu d’affrontements armés pendant des milliers d’années.

Les rencontres avec le roi se déroulaient selon la plus parfaite tradition bédouine. Un riche repas le soir, avant lequel il fallait laisser gagner le roi à une partie d’échecs et écouter des poèmes qu’il avait composés. Même pendant les discussions, le roi assaisonnait ses propos avec force de paraboles et d’épigrammes. Son premier ministre Tawfik Abu al-Huda participe à la rencontre qui se déroule deux semaines plus tard. Il est clair que le roi a besoin de l’appui de son gouvernement et qu’il ne peut pas décider seul à propos de sujets aussi importants. De toute façon il s’avère que le prudent roi préfère mener d’abord des discussions sur un accord d’armistice et seulement ensuite entamer des négociations de paix.

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