La famille Dayan est totalement laïque et ne respecte pas les mitsvot. Dvora et Shmuel se sont rebellés contre les traditions de leurs parents, encore du temps où ils vivaient en diaspora. Comme tous leurs membres de leur génération des villages ouvriers, ils célèbrent les fêtes juives comme des fêtes nationales, héritages de la Bible et de la nature. La fête du « don de la Torah » devient la fête des prémices qui marquait la récolte des productions des champs et des jardins. La fête de Pessa’h est vécue comme une libération des enfants d’Israël de l’esclavage d’Egypte. Ils se considèrent eux-mêmes comme la première génération de la nouvelle libération.
La fête de ‘Hanouca qui rappelle le souvenir de la révolte des Maccabées contre la domination grecque, était appréciée par les enfants pour les beignets et les jolies bougies, plus que pour le miracle de la fiole d’huile. le jour de Kippour, fête religieuse par excellence leur était totalement étrangère. Cependant et bien que le travail de la ferme ne pouvait cesser le Shabbat, Dvora veille à accueillir solennellement le vendredi soir avec une nappe blanche et un supplément de nourriture autant que le budget le permet.
A proximité de leur maison, habitent l’oncle Eliahou, frère de son père et la tante Béla, sa soeur. Chez l’oncle vivent également le grand-père Abraham et la grand-m§re ‘Haïa qui respectent les Mitsvot elles traditions de leurs ancêtres. Quand Moshé atteint l’âge de la Bar-Mitsva, il revêt les Téphilim reçus de son grand-père et monte à la Torah dans le petit « Shtibélé » construit à Nahalal pour accueillir les parents des habitants. Après l’office, ses parents organisent une cérémonie dans leur maison, un luxe rare pour cette vie ascétique que menaient les familles du village.