L’une des conséquences de la révolte arabe est une collaboration poussée entre l’administration britannique et la Haganah. les anglais, dont les forces dans le pays sont réduites, autorisent la direction du Yshouv à créer une police auxiliaire pour défendre les localités juives. Ils fournissent à cette police des fusils et des mitraillettes et mettent en place des stations de polices locales. L’armement est entreposé dans ces postes. Les volontaires juifs, dénommés « Notrim » d’après une expression hébraïque biblique, reçoivent un salaire modeste obtenus des fonds de sa Gracieuse Majesté. Ils portent un uniforme et sont organisés en bataillons régionaux identifiables par un insigne triangulaire qui leur est spécifique à chacun.
Des pick-up sont mis à la disposition des policiers afin de permettre aux patrouilles de se déplacer rapidement vers les zones attaquées. Le commandement est officiellement britannique mais dans les faits, ces unités sont placées sous l’autorité de la Haganah. De plus, afin d’aider les unités de l’armée qui arrivent de Grande-Bretagne, l’administration anglaise a besoin de guides fiables, chargés de les accompagnés au cours de leurs déplacements dans ce pays « étranger et inhospitalier ». Moshé est l’un de ces premiers guides que la Haganah met à la disposition d’un bataillon qui bivouaque dans un petit camp près d’Afoula, proche du site où les Enfants d’Israël, conduits par la prophétesse Déborah, vaincurent les chars de fer cananéens de Sisséra.