En 1930, suite à la participation du moshav à la Haganah, le commandement de celle-ci décide de fournir à Nahalal de l’armement qu’il faut dissimuler dans des caches secrètes, les « Sliquim« . Puis les personnes arrivent à Nahalal pour entrainer ses habitants, et en particulier ses jeunes, au maniement des armes et à des exercices en extérieur. Un groupe de gardiens s’organise au sein du moshav. Bien que Moshé soit encore jeune, il se joint au groupe, probablement en raison de son courage, déjà connu de tous. Dès son enfance, Moshé a appris à manier la carabine de son père. Dès l’âge de 10 ans, son père l’avait autorisé à nettoyer sa carabine et à tirer sur des cibles. Lors de ses déplacements à cheval dans les champs entourant le moshav, on le laisse porter le fusil de chasse de son oncle Éliahou. Au sein du groupe de la Haganah on lui enseigne le maniement du pistolet et les règles basiques du comportement militaire sur le terrain. La Haganah organise aussi des cours au niveau national et régional sur des spécialités militaires variées.
Durant l’été 1933, Moshé est autorisé à suivre un cours de transmission accéléré qui se déroule secrètement dans l’un des kibboutz de la vallée de l’Emeq. Les instructeurs enseignent le morse et l’utilisation de toutes sortes de moyens de transmission, comme la signalisation au moyen de pavillons avec un système de sémaphores, l’envoi de messages par héliographe codés en morse (constitué de miroirs convexes réfléchissant les rayons lumineux). De retour de ce cours, Moshé organise un cours de transmission où il enseigne comment rester en raison avec les villages aux alentours à partir du chateau d’eau du moshav. Dayan s’est engagé à garder le secret absolu, même à l’égard de ses camarades, sur ces activités. Ce secret qui l’entoure ajoute à son personnage une dimension de mystères qui attise la curiosité des adolescentes de l’école. En fait Moshé vient de terminer le cycle de ses études sans pour autant stopper ses relations avec les filles.