I – Les entiers naturels
- On emploie le signe pour indiquer qu’un nombre appartient à un ensemble.
- On emploie le signe pour indiquer qu’un nombre n’appartient pas à un ensemble.
Exemple : mais .
On dit aussi que est divisible par ou que est un multiple de (ou encore que divise ).
Exemple : est un multiple de car . est aussi un multiple de .
- est pair si et seulement s’il existe tel que .
- est pair si et seulement s’il existe tel que .
Démonstration : Soient et deux multiples de .
Alors il existe deux entiers et tels que : et .
. Ce qui démontre que et un multiple de .
On démontre de façon similaire que est aussi un multiple de .
- Le carré d’un nombre pair est pair.
- Le carré d’un nombre impair est impair.
Démonstration : Soit et supposons que est impair.
Alors il existe tel que .
. Donc est la somme d’un multiple de 2 et 1. Cela démontre que est impair.
On démontre de façon similaire que le carré d’un nombre pair est pair.
II – Les entiers relatifs
Remarque : Z est la première lettre du verbe allemand Zählen qui signifie compter.
Les nombres négatifs permettent, par exemples, des calculs de gains et de pertes. Ils servent également à se repérer sur un droite, un plan ou dans l’espace à trois dimensions, par rapport à une origine.
III – Les nombres décimaux
- L’ensemble des nombres décimaux, noté , est l’ensemble des nombres pouvant s’écrire sous la forme d’une fraction dont le dénominateur est une puissance de 10.
- Autrement dit : un nombre est décimal s’il peut s’écrire sous la forme , où et .
- Ce sont les nombres négatifs ou positifs possédant un nombre fini de chiffres après la virgule.
Exemple : .
Les nombres décimaux permettent de diviser une unité en sous-unités : les dixièmes, les centièmes,… afin d’être plus précis dans les calculs ou dans les repérages dans l’espace.
IV – Les nombres rationnels
- L’ensemble des nombres rationnels, noté , est l’ensemble des nombres pouvant s’écrire sous la forme d’une fraction.
- Autrement dit : un nombre est rationnel s’il peut s’écrire sous la forme , où et ..
Etymologie : Rationnel dans le sens « ratio », proportion en anglais, qui vient du latin « ratio » signifiant calcul et qu’on retrouve en français avec le mot ration.
Exemples :
L’écriture sous décimale d’un nombre rationnel est toujours périodique.
Les nombres rationnels permettent de traduire en nombres la notion de partage, quelque soit le dénominateur.
Exemple : 14 et 15 sont premiers entre eux. Car :
- les diviseurs de 14 sont : 1 ; 2 ; 7 et 14.
- les diviseurs de 15 sont : 1 ; 3 ; 5, et 15.
Simplifier une fraction c’est trouver une fraction irréductible qui lui soit égale. La méthode consiste à déterminer les décompositions en facteurs premiers du numérateur et du dénominateur.
Exemple : Simplifions
On sait déjà que
V – Les nombres réels
Il s’agit de l’ensemble de tous les nombres possibles y compris ceux qui ne peuvent pas s’écrire sous la forme d’une fraction, et que l’on appelle les nombres irrationnels.Cet ensemble est noté noté .
Exemples :
Ainsi nous avons les relations suivantes : .
Cela signifie que
- tous les entiers naturels sont aussi des entiers relatifs qui sont eux-même des nombres décimaux qui sont des nombres rationnels qui sont des nombres réels ;
- Un même nombre admet plusieurs écritures différentes. Par exemple le nombre 2 peut aussi s’écrire : ou ou ou .
L’arithmétique nous permet de démontrer que la racine de 2 ne peut être un nombre rationnel. Pour cela on utilise un raisonnement par l’absurde qui consiste à supposer le contraire de ce qu’on veut démontrer pour arriver à une contradiction qui permet alors d’affirmer que notre supposition était fausse et que son contraire est par conséquent vrai.
Supposons donc que est un nombre rationnel. Alors il existe et , tels que . On suppose de plus que la fraction est irrationnelle, donc que et sont premiers entre eux.
Alors , soit .
Donc , ce qui implique que est un nombre pair, donc que est un nombre pair. Si était impair, alors une propriété précédente nous apprend que serait aussi impair, or nous savons que est pair.
Si est pair, il existe , tel que , ce qui donne .
On sait donc , ce qui donne . Ce qui implique que est pair, donc que est pair.
Nous venons d’arriver à la conclusion que et sont pairs, donc divisibles par 2. Donc ils ne sont pas premiers entre eux. Or nous avions supposés qu’ils étaient premiers entre eux !
Nous aboutissons à une contradiction dans notre raisonnement. Notre supposition était fausse et le nombre est irrationnel.
VI – Droite numérique
- un point O appelé origine de la droite graduée ;
- une unité.
- Tout point d’une droite graduée peut être repéré par un nombre réel unique appelé son abscisse.
Exemple :
- L’abscisse de l’origine O est le nombre 0.
- Les points A, B et C ont pour abscisses respectives ; et .
On note et .
VII – Intervalles
Soient deux réels et tels que .
L’intervalles des réels tels que | est noté | et est représenté sur la droite numérique par |
et sont exclus de l’intervalle |
||
est exclu de l’intervalle |
||
est exclu de l’intervalle |
||
est inclu dans l’intervalle |
se lit « plus l’infini », c’est-à-dire vers les plus grands nombres. se lit « moins l’infini », c’est-à-dire vers les plus petits nombres.
VIII – Valeur absolue
Si
Si
Exemples :
- . C’est la distance OA.
- . C’est la distance OB.
Démonstration : Soit
Si alors , donc .
Si alors , donc .
Démonstration : . Donc et sont opposés. Alors ils ont la même valeur absolue.
Exemple : Soient les points et .
ou
.
Démonstration :
1er cas :
Comme alors , donc
.
2ème cas :
Comme alors , donc
3ème cas :
Comme alors , donc
La figure de droite décrit la situation de cette propriété :
- 2 points et sont symétriques par rapport à l’origine O et
- un point est situé entre B et B’.
- La distance OM est nécessairement inférieur à OB, c’est-à-dire que .
Démonstration :
1ère partie : Supposons que , c’est-à-dire que .
Cas n°1 : alors . Si alors
Cas n°2 : alors . Si alors . Donc .
2ème partie (réciproque) : Supposons que .
Cas n°1 : alors . Donc .
donc . Comme , nécessairement . On en conclut que , c’est-à-dire que .
Cas n°2 : alors , donc , ce qui donne .
Étant donné que et que , nécessairement . On en conclut que , c’est-à-dire que .
IX – Valeur approchée
Exemple :
- . On a bien et
- . On a bien
Démonstration :
1ère partie : Supposons que .
Cela signifie que , c’est-à-dire : et .
donne . donne .
Donc nous avons obtenu : . On en conclut que .
2ème partie (réciproque) : Supposons que .
Cela signifie que , c’est-à-dire : et .
Si alors . Si alors .
On obtient donc , soit .
Exemples :
La distance Terre-Lune est de 384 399 km. 384 000 km représente une valeur approchée de cette distance à près. Car et .
La valeur de qui intervient dans le calcul du périmètre d’un cercle est 3.141 592 653 59 … La valeur approchée de à près est bien connue : .
EXERCICES
5 pages d’exercices corrigés à télécharger :
- Démontrer par l’absurde que n’est pas un nombre décimal.
- 1 / 15 : trouver l’abscisse de points
- 2 / 15 : plus petit ensemble de nombres
- 4 / 15 : à quel ensemble appartient un nombre ?
- 6 / 15 : un nombre est-il décimal ?
- 7 / 15 : vrai ou faux sur des opérations de nombres
- 8 / 15 : mauvais raisonnement
- 13 / 15 : chercher deux nombres irrationnels dont le produit est un entier
- 14 / 17 : dessiner des intervalles sur une droite et vis-versa
- 15 / 17 : appartenance d’un nombre à un intervalle
- 16 / 17 : comprendre les intervalles
- 20 / 18 : inégalités et intervalles
- 22 / 18 : nombre égal à sa valeur absolue ?
- 24 / 18 : calcul de valeurs absolues
- 25 / 18 : distance entre deux nombres
- 26 / 18 : 2 solution de l’inégalité avec valeur absolue ?
- 27 / 18 : résoudre des équations avec valeur absolue
- 28 / 18 : vrai ou faux sur les valeurs absolues
- 30 / 18 : encadrement
- 48 / 21 : comparaison de fractions
- 50 / 21 : calcul littéral avec fractions
- 121 / 29 : démonstration sur les nombres impairs
- 127 / 32 : sommes de 3 nombres consécutifs